RÂH

En construction

préparation du voyage:

  1ère  PARTIE /La géographie des Balkans

Entourée de mers et de plaines, et limitée au Nord par la Save et le Danube, la péninsule balkanique est avant tout une région de montagnes (elle doit son nom au mot turc balkan, qui désigne une montagne couverte de forêts). Elle comprend la Grèce, la Turquie d’Europe, la Bulgarie, la Macédoine, l’Albanie, la Serbie, le Monténégro, le Kosovo et la Bosnie-Herzégovine. La Croatie et la Roumanie peuvent être ajoutées à cette liste. La péninsule balkanique couvre donc 770 000 km2. C’est une région au climat continental à l’intérieur, méditerranéen sur le littoral. Les vallées (Morava, Vardar, Marica) concentrent, avec les bassins intérieurs (Sofia), la majorité de la population.

La géographie physique de la péninsule balkanique explique en partie sa géographie humaine. Situés aux portes de l’Orient, entre les rives de la Méditerranée et les plaines de l’Europe centrale, les Balkans ont été le théâtre de multiples invasions et d’incessantes migrations. Paradoxalement, leur relief montagneux a souvent constitué un refuge et a contribué à la préservation des particularismes locaux. Les populations balkaniques se caractérisent donc d’abord par leur extrême diversité.

2ème partie: histoire du voyage

Je commence un voyage dans deux semaines. J’ai pensé que dans ma famille et mes ami-e-s, cela pouvait intéresser certain-e-s d’être mes compagnons de route virtuels. C’est pourquoi je vous envoie ma feuille de route.

Le projet de ce voyage :
Il se fera en deux temps, le premier ayant pour point de départ Paris et destination Istanbul. Après avoir quitté Paris, je me dirigerai vers Strasbourg (en France), puis passerai par Heidelbeeg en Allemagne, Salzbourg en Autriche, Zagreb en Croatie, Sarajevo en Bosnie, Belgrade en Serbie, Sofia et Plodo en Bulgarie, et arriverai finalement en Turquie où après avoir visité Adrianopolis, j’irai à Istanbul.

 

 

Dans cette partie du voyage, l’attention sera portée sur plusieurs points :

– les influences mutuelles entre les peuples de différentes cultures

 

– l’empreinte culturelle de l’Empire Ottoman sur les pays balkans, dont témoignent les bâtiments toujours existants, la langue, la religion, la nourriture, les traditions, etc.

– les territoires qui avant la première guerre mondiale ont connu des évènements et des incidents qui ont marqué le vingtième siècle et ont eu des effets très importants sur le destin de l’Iran.

Dans la deuxième partie, le voyage nous emmènera dans les régions historiques d’Izmir et de Bursa dont la description sera faite plus tard.

Dans ces régions, mon regard sera également tourné vers le passé – toutefois plus loitain, à la recherche de traces d’échanges culturels entre les civilisations. C’est l’époque des nombreuses Cités-États greques en Asie Mineure, celle-là même qui ont introduit la culture mésopotamienne en Crête puis en Grèce… Nous verrons que…

Le voyage, troisième partie

Les échanges culturels seront mon principal axe de recherche pendant ce voyage. Sauf erreur de ma part, les vecteurs de ces échanges culturels sont les suivants : la guerre, le commerce, la migration, et depuis un siècle, le tourisme et les technologies de l’information et de la communication.
Malheureusement, la guerre est la plus ancienne et la plus meurtrière des modalités de relations entre les êtres humains. La guerre, puis les occupations militaires ont été à leur façon la source de transformations internes des sociétés et d’échanges culturels.

A titre d’exemple, le développement d’une nouvelle stratification de la citoyenneté des Athéniens est la conséquence des menaces d’invasion d’Athènes par les Achéménides. Autre exemple : le droit de vote des femmes en Europe a été acquis à la suite des guerres mondiales. La guerre – surtout dans le passé, a été la conséquence de déplacements de populations. Exemple : les colonies grecques dans le sud de l’Asie Centrale, qui ont conduit à l’émergence de la « civilisation de Bâkhter [Bactriane] ».


Ou encore, la défaite de Babak Khorramdin, sa fuite dans l’Empire byzantin et l’influence de sa pensée sur les mouvements religieux et sociétaux du siècle suivant, de la Bulgarie à l’Espagne..
Deuxièmement, les échanges commerciaux sont selon moi le moyen le plus important et le moins coûteux des transferts d’expériences au sein de l’humanité – en particulier pendant l’Antiquité, entre ethnies. ll est probablement inutile de rappeler que les « routes » ont été tracées pour permettre le commerce et ont été un des facteurs de la croissance des villes…. Les villes créées pour le commerce sont totalement différentes des autres : dans un passé lointain, les villes de Phénicie et de Grèce, au Moyen-Age les villes du nord de l’Italie, et plus récemment, New-York et Shangaï… Le plus souvent, ces villes ont été des creusets de cultures très diverses et ont eu des rôles centraux dans l’échange d’expériences humaines. N’oublions pas que leurs architectures et que leurs systèmes administratifs ont toujours été les plus avancés de l’époque… Enfin, point plus marginal : la plupart du temps, les grands Empires se sont construits et ont duré en maintenant les voies de communication.

 

Le voyage, partie 4
Brève histoire des Balkans

La région des Balkans, qui tient son nom de la chaîne de montagne qui la traverse, se trouve au sud-est de l’Europe et comprend les pays suivants : Bulgarie, Roumanie, Serbie, Bosnie-Herzégovine, Croatie, Estonie, Italie (région de Trieste), Albanie, Monténégro, Kosovo, Grèce et Turquie.

Dans la mesure où la région de « Thrace » sera citée au cours de ce voyage, il me faut en indiquer les limites : la Thrace – « Antâkiyeh » en persan – recouvre l’est des Balkans, soit la Grèce, une partie de la Grande Macédoine, le sud de la Bulgarie et la partie européenne de la Turquie d’aujourd’hui. Il s’agit de la région à laquelle se référait Moshir od-dowleh, citant Plutarque : « Darius a emmené ici une armée d’un million de soldats ».

C’est ici, sur la terre de Saint Paul, que le christianisme, d’abord une secte juive, devient une religion pratiquée par différents peuples. Une terre renommée qui a étendu la culture grecque jusqu’à l’Inde. Il est vrai qu’avoir mis à feu et à sang Takht-e Jamshid [Persepolis] lui a toujours valu nos blâmes. Quoi qu’il en soit, nous ne pouvons qu’observer l’empreinte laissée par les interactions de la culture hellénique avec notre propre culture.Revenons aux Balkans :

Depuis le IVe siècle av. J.-C., on peut distinguer dans l’histoire des Balkans plusieurs périodes culturelles qui voient le règne de différents pouvoirs nationaux ou religieux : au règne de la culture grecque succède, après Alexandre de Macédoine [le Grand], celui de la culture hellénique qui charrie avec elle de grands pans de la culture iranienne, et en particulier ses formes politiques. Au premier siècle ap. J.-C., les Romains occupent la région et à partir du IVe siècle ap. J.-C., la christianisation prend de l’ampleur. Après la séparation de l’Empire Romain, la région passe – et reste pendant 10 siècles – sous domination de Byzance, qui siège à Constantinople. En 1453*, les Turcs Ottomans conquièrent la ville et 700 ans de guerres s’achèvent au profit des Musulmans. La ville est renommée Istanbul.

 

 

 

Récit du voyage : 5ème partie, l’empire romain.

Au troisième siècle avant notre ère, la ville de Rome était encore une petite ville. Par la suite, le pouvoir de Rome fût d’abord fondé sur la victoire contre Carthage. Pendant trois séries de guerres en Méditerranée, Rome réduit son rival à néant. Par la suite, Rome dominera les descendants d’Alexandre, en Egypte et en Thrace.

C’est l’Hellénisme qui a transmis la tradition du pouvoir personnel de l’empire perse à Rome. Pour autant, le pouvoir était électif, notamment au Sénat, et surtout le pouvoir était au service du pays et non pas l’inverse. (Rappelez-vous la révolte des esclaves dans le film « Spartacus », avec Kirk Douglas !). Au début du 1er siècle après J.C, Rome était peuplée de plus d’un million d’habitants. La seule ville au monde plus peuplée à cette époque était Pékin !

Suite à l’élimination de ses rivaux, l’hégémonie de l’Empire romain sur la mer et les voies commerciales fût totale. Les milliers d’esclaves issus des pays occupés arrivèrent dans la ville de Rome puis dans les campagnes romaines.

La domination romaine allait de l’océan atlantique jusqu’à l’Asie mineure. Dès le 1er siècle, les Balkans sont envahis et les romains commencent à y construire des routes et des villes. Dans un petit musée de Croatie, j’ai vu une carte des routes à cette époque comparable aux cartes Michelin du 20ème siècle ! Une partie de cette carte est présentée ci-dessous.

Rome, jusqu’au 3ème siècle, vivait avec les dieux hérités de la Grèce et les pays dominés pouvaient garder les leurs. Mais un grand empire militarisé, avec différents peuples, avait besoin d’un dieu

commun pour aider l’empereur à gouverner. Le christianisme joua ce rôle et devint le ciment de l’empire. Mais la dimension démesurée de celui-ci rendit l’empire ingouvernable et durant les 4ème et 5ème siècles, il se divisa en deux : Rome devint la capitale de l’occident et Byzance, celle de l’empire romain d’orient. Les grandes villes portuaires et prospères étaient à l’est : Constantinople, Alexandrie et Antioche, peuplées chacune de centaines de milliers d’habitants. A l’ouest, les villes étaient rares, les plus grandes étaient Milan et Lyon. La plus grande partie de Balkans resta sous la domination de l’empire Byzantin. Par la suite, lorsqu’au 10ème siècle le schisme entre les deux églises fût total, les habitants des Balkans et de l’Europe de l’est conservèrent la religion de Leur prince.

 

Episode 6 : Byzance – Constantinople

Byzance, l’Istanbul d’aujourd’hui, date de sept siècles avant notre ère. Selon la mythologie, la ville a été bâtie par les descendants de Jupiter, mais, en réalité, ce sont des colons grecs qui l’ont fondée.

La position géographique de la ville lui permettait de contrôler les voies de commerce. Les grecs importaient du cuivre, du miel, de la cire et des esclaves d’Asie mineure. Ils y exportaient de l’huile d’olive et du vin.

Les romains dans le premier siècle de notre ère occupent Byzance. A la fin du 3ème siècle, la ville devient la capitale de l’empire d’Orient. A la chute de Rome, Byzance devient Constantinople, la capitale de l’empire romain pendant 10 siècles *.

Les murs  de Constantinople

L’empire Byzantin est le produit de la culture hellénique, de la religion chrétienne et de la structure étatique de Rome.

La bureaucratie de l’Etat était particulièrement développée (certains chercheurs affirment qu’elle était plus importante que celle de l’Etat soviétique !). Du 7ème au 11ème siècle, la monnaie byzantine sera utilisée dans une grande partie de l’Europe et sa valeur restera inchangée durant toute cette période ! (Pourquoi l’histoire de Constantinople est-elle peu étudiée en Europe de l’Ouest comparativement aux autres civilisations européennes ?). L’empire ottoman héritera de cette bureaucratie.

L’empire Byzantin était voisin et rival des Parthes et des Sassanides.

Les arabes musulmans, à la suite de leur victoire sur les Sassanides, attaquent l’Asie mineure sans parvenir à occuper Constantinople. Avec l’arrivée des Turcs Seldjoukides en Asie mineure, les guerres entre les musulmans et Constantinople vont s’intensifier. Les Seldjoukides arrivant aux portes de Jérusalem, Constantinople prend ce prétexte pour demander au Pape et aux chrétiens d’Europe de venir protéger les pèlerins de Jérusalem.

Le Pape va profiter de ce contexte pour rassembler et organiser les chrétiens d’Europe. A cette époque les Arabes d’Espagne avaient mis à sac et pillé Saint Jacques de Compostelle et avaient emporté son clocher à leur capitale, Séville.

Si l’empereur byzantin avait demandé 1000 chevaliers au Pape, ce sont des dizaines de milliers de paysans pauvres qu’il a vu arriver devant les murs de Constantinople. En effet, les pouvoirs européens, particulièrement en France, très préoccupés par les mouvements paysans et les mouvements hérétiques (les Cathares), ont envoyé des dizaines de milliers de paysans pauvres devant Constantinople.

Pendant trois siècles de croisades, le pouvoir byzantin se rallie aux turcs Seldjoukides contre les croisés. Pendant la 4ème croisade, les Francs pillent à un niveau sans précédent Constantinople **.

Les tribus Turkmènes qui étaient entrées en Asie mineure, à la suite des Seldjoukides, à la recherche de nouveaux pâturages, repoussent ceux-ci vers Constantinople. Mais la chute de la ville sera retardée pendant des dizaines d’années. L’avant-garde des tribus turkmènes islamisées, les ottomans, traversent la mer Noire, contournent la ville et occupent Andrinople, pensant que c’était Constantinople. Ce n’est qu’en 1458 qu’ils entrent, enfin, en vainqueurs à Constantinople.

*Constantinople était non seulement le pont commercial et culturel entre l’Est et l’Ouest mais a joué ce même rôle entre ces régions et la Russie. L’explicitation de ces rapports est nécessaire pour comprendre la position de la Russie dans les deux dernières décennies (on reviendra sur le sujet, si je suis encore en capacité de le faire…!)

**Les croisades par leur caractère religieux sont toujours un sujet de propagande pour certains courants contemporains de camps opposés. La littérature guerrière est toujours vivante pour enflammer les instincts haineux contre des rivaux imaginaires. Les spectres de Richard Cœur de Lion et de Saint Louis d’un côté, d’Archalan (??) Cœur de Lion et de Saladin le Magnifique de l’autre, sont toujours là, insultant l’ennemi et demandant un rival à leur niveau.

C’est pourquoi un regard historique sur cette époque est très utile. Si vous êtes intéressés, on l’abordera notamment au travers des différents ordres de chevalerie qui étaient les héros de bien des films de notre enfance.

– Il faut noter qu’il y a eu un débat théologique particulièrement important aux 8ème et 9ème siècle à Constantinople appelé la controverse iconoclaste qui concernait la place et le rôle des images et des sculptures dans le christianisme. (De cela aussi, nous reparlerons…).

 

 Episode 7 : l’empire ottoman

 

Au 11ème siècle, les tribus turques nomades d’Asie centrale entrent en Anatolie. Une partie de celles-ci cherchaient de nouveaux pâturages. L’autre partie, constituée de militaires religieux était à la recherche de nouveaux territoires au nom de leur religion. L’affaiblissement des mongols à l’Est et de l’empire byzantin à l’Ouest leur ouvrent un terrain favorable à ces objectifs.

Abd al-Salam, chef des Seldjoukides d’Anatolie réussit à battre les byzantins en 1071 et ouvre ainsi la porte de l’Anatolie à l’ensemble des tribus turkmènes. En 1280, l’une de ces tribus guidée par Ottoman occupe la ville de Bursa qui devient leur capitale. L’aristocratie militaire de la tribu d’Ottoman constituait l’avant-garde des vagues successives de Turkmènes menées par Mehmed II qui vont envahir l’Anatolie. En 1453 ils occupent Constantinople qui devient Istanbul.

Les ottomans sous Suleyman le Magnifique conquièrent la Syrie et l’Egypte ainsi que le Nord de l’Afrique. En ajoutant également l’Arabie Saoudite et les villes saintes à son empire, Suleyman renforce sa légitimité religieuse.

Le château fort de Belgrade de l’époque Ottoman

Au 16ème siècle les ottomans ont deux rivaux. A l’ouest, leur avancée est stoppée par l’empire des Habsbourg et à l’est par les Safavides alliés aux tribus turques chiites de l’est de l’Anatolie. Les ottomans réussissent d’occuper les Balkans, la Hongrie et la Pologne en 1662. C’est au pied des murs de Vienne que leur expansion est stoppée et l’encerclement de la ville échoue. A partir de cette date l’empire ottoman va décliner.

 

Une des raisons de l’impuissance de l’avancée ottomane à l’ouest est leur conflit perpétuel avec les Safavides. Les ottomans réussissent à plusieurs reprises d’occuper l’Arménie, la Géorgie et la Mésopotamie. Ils occupent même Tabriz, au nord de la Perse à deux reprises. Après la chute des Safavides, les guerres vont se poursuivre avec les autres dynasties qui vont gouverner la Perse. Pendant la 1ère guerre mondiale, les ottomans occuperont une fois encore Tabriz.

Le califat ottoman est dissous pendant la 1ère guerre mondiale et la Turquie moderne naît sur un territoire beaucoup plus restreint.

Le système ottoman était basé sur les militaires des tribus. Ceux-ci recevaient des territoires en échange des services qu’ils rendaient au califat. Mais par la suite, une autre force va venir équilibrer le rapport de force interne au système ottoman : les janissaires. Ceux-ci étaient le produit de la politique du pouvoir central ottoman : les garçons chrétiens de 10 et 11 ans, originaires des Balkans et de Géorgie, étaient écartés de leurs familles, castrés et instruits dans des écoles particulières où ils recevaient la meilleure éducation. Les meilleurs d’entre eux devenaient ensuite consultants du calife et géraient le pays. Ils formaient la colonne vertébrale de l’armée et de l’administration de l’empire. Les autres servaient dans l’armée et dans les harems. C’est ainsi qu’existait un rapport de forces équilibré entre les janissaires et les militaires des tribus.

Par ailleurs, avec l’occupation des villes saintes, le califat avait le soutien du clergé sunnite qui était au service du Sultan. Ce soutien était une aide précieuse dans le conflit idéologique contre les safavides et les mécréants européens.

Les ottomans vont bonifier à leur profit l’héritage administratif et bureaucratique reçu de l’empire byzantin. A partir du 18ème siècle, le pouvoir ottoman tente de renouveler sa force militaire et de développer son système économique et administratif. Dans le domaine de l’agriculture, les cultures du tabac, du coton et du maïs sont développées en Anatolie. Au 19ème, avec l’aide des puissances étrangères, l’empire met sur pied un réseau de chemin de fer.

Les rapports entre les ottomans et les kadjars, bien que conflictuels mais à cause de la faiblesse de ces derniers, n’ont jamais posé un problème sérieux du côté de l’Est.

Suite. Les kadjars avaient d’ailleurs des ambassades à Istanbul et beaucoup de commerçants perses étaient présents sur le sol anatolien. Les mouvements réformateurs ottomans ont influencé les élites perses. Plusieurs princes, commerçants et élites éduquées du mouvement constitutionnel, largement inspirés par les réformistes ottomans, publiaient d’ailleurs des revues à Istanbul.

 

Episode 8 : l’empire austro-hongrois des Habsbourg.

En 1453, les turcs s’emparent de Constantinople. La puissance militaire des ottomans se déverse alors sur toute l’Europe. Dans le même temps, les pays chrétiens du Danube étaient divisés. L’idée de créer un empire chrétien unifié au niveau européen se développe parmi les politiciens en Europe. L’histoire a donné cette responsabilité à la famille des Habsbourg. Ceux-ci se voyaient en héritiers de l’Empire romain et du Saint Empire romain germanique.

Les Habsbourg alliés aux hongrois occupent la Bohème et ainsi exercent leur pouvoir sur les deux rives du Danube. L’idée prophétique d’une Autriche, sauveur du monde, se développe parmi les élites de l’empire. Mais ni les chrétiens, ni les pays chrétiens n’étaient unis.

Dès le début du 16ème siècle, Luther a brandi le drapeau de la Réforme et le monde chrétien a commencé de trembler. Ses soutiens se sont très rapidement développés en Allemagne, en Saxe, et le protestantisme a envahi les deux rives du Danube. Dans les peuples de racine germanique, notamment en Autriche, le protestantisme a trouvé un écho.

Les pouvoirs politiques en Europe, malgré leurs liens familiaux, étaient profondément divisés. La rivalité régnait en maître.

Charles Quint, grand empereur des Habsbourg, devient roi à 19 ans. Du côté de sa mère, il hérite de l’Espagne. Dès le début de son règne, il va lutter sur trois fronts. Au nom de la défense de l’église catholique, il contre les protestants au Nord. Au Sud, pour dominer le nord de la Méditerranée, il entre en conflit avec la France. A l’Est, il combat les turcs islamisés qui montraient les dents pour conquérir l’Europe. Charles Quint, à plusieurs reprises, fait la guerre à la France, en Espagne et en Italie. Il réussit de capturer le roi de France, François 1er , tous deux rois de pays catholiques se réclamant de la défense de l’église catholique. L’ardeur religieuse du roi de France ne l’empêcha pas d’ailleurs de se rallier aux ottomans contre les Habsbourg.

La guerre sanglante et religieuse, appelée guerre de trente ans, aboutit à la paix de Westphalie en 1646. Celle-ci précisait que la religion de chaque pays était la religion de son prince tout en accordant la tolérance envers les autres religions. Le résultat de cette guerre fût la séparation de la Prusse, du Danemark, des Pays Bas et de la Belgique de l’empire austro hongrois.

L’indépendance de ces pays a convergé avec l’idée d’Etat nation portée avec beaucoup de force par la Révolution française et a renforcé cette tendance dans ces nouveaux pays.

Ce renforcement de l’Etat nation pendant le 19ème siècle aboutit à de rivalités entre les pays industriels en Europe. Les ottomans n’avaient pas une base économique suffisamment forte pour entrer dans ce jeu : c’était l’homme malade de l’Europe qui était mourant et la meute de loups se préparait pour le festin.

Dès le 19ème, on préparait la guerre. Les discours des dirigeants des pays industrialisés d’Europe étaient basés sur la grandeur de leur nation et la haine des autres. Il s’agissait de préparer idéologiquement les peuples à la grande boucherie de la 1ère guerre mondiale : celle-ci fît plusieurs millions de morts et fît disparaître les empires austro hongrois et ottoman.

 

Episode 9 : la 1ère guerre mondiale

Les causes de la 1ère guerre mondiale sont à rechercher dans les rivalités économiques des puissances européennes pour acquérir de nouveaux territoires. L’Angleterre était la première puissance pendant les 18ème et 19ème siècles. Pour préserver cette hégémonie, sa marine devait conserver sa domination sur les voies maritimes. La France était la deuxième puissance européenne au

19me siècle et tentait de renforcer son empire colonial. Mais l’Allemagne, dans la seconde moitié du 19ème devient la première puissance industrielle en Europe et a besoin de nouveaux marchés. Par ailleurs, la Russie depuis le règne de Pierre le Grand développait son économie, sa stratégie étant basée sur l’approche, pas à pas, des eaux chaudes du Sud.

La France essayait de contrer le pouvoir de l’Angleterre : le départ de Lafayette pour aider le mouvement indépendantiste en Amérique du Nord s’inscrit dans ce cadre. Ces guerres « par intermédiaires » vont être remplacées par des conflits directs entre belligérants.

Malgré les victoires de Napoléon, la domination anglaise reste intacte sur les voies maritimes. Napoléon, pour compenser ses défaites sur les mers, va tenter de mettre l’Angleterre à genoux sur terre. C’est la raison pour laquelle il va chercher l’union avec d’autres forces à l’Est de la Méditerranée afin d’accéder en Inde britannique pour briser ainsi l’économie anglaise. Mais pour accéder en Inde, il fallait d’abord dominer la Méditerranée orientale. C’est pour cela que la France occupera l’Egypte au sud et la partie maritime des Balkans au nord. Napoléon fait construire des fortifications en Croatie et envoie des émissaires chez les Ottomans et chez les Kadjars en Perse pour étudier les possibilités de transporter son armée jusqu’aux Indes britanniques. (Vous pouvez vous référer aux mémoires du général Trésère ( ???) en voyage en Iran).

Cette tentative de rapprochement entre la Perse et la France poussa le gouvernement kadjar au conflit contre la Russie avec pour résultat l’occupation de l’Azerbaïdjan, de l’Arménie et de la Géorgie par les forces du gouvernement du Tsar.

A la fin du 19ème, la France va fortement s’investir dans l’empire ottoman et y acquérir une position forte. Pour autant, l’inquiétude des anglais se portait sur le pouvoir industriel grandissant de l’Allemagne et notamment sur la présence notable de sa flotte en Méditerranée. Dans le même temps, le développement du pangermanisme était en marche vers sa domination dans les Balkans.

Par ailleurs le rapprochement de l’Allemagne avec les ottomans et notamment son rôle dans la construction du chemin de fer dans l’empire ottoman, rapprochaient l’Allemagne des Indes britanniques : le projet de chemin de fer Istanbul – Bagdad et par la suite jusqu’au Golfe persique était un pas de plus vers cet objectif. Cela s’ajoutait à la construction par les allemands du chemin de fer entre Istanbul et les villes saintes en Arabie Saoudite. Tout ce contexte tournait au cauchemar pour l’Angleterre.

 

La fortification au droit de Bosphore   Le cimetière militaire au droit de Bosphore

La Russie entrait également dans cette rivalité au Sud. Nous l’avons vu, la politique de Pierre le Grand était d’accéder aux eaux chaudes et de posséder des territoires au sud de la Russie. L’occupation des territoires cosaques pour s’approcher de la Crimée afin de contrôler la mer Noire entrait dans cet objectif. Mais pour accéder à la Méditerranée, il fallait dominer les détroits du Bosphore et des Dardanelles. Et pour contrôler ces voies maritimes, il fallait mettre la main sur Istanbul. L’influence de la Russie dans les Balkans était une aide pour celle-ci pour encercler Istanbul par la terre. Deux éléments entraient en jeu pour fortifier la position russe dans les Balkans : d’abord les racines culturelles et linguistiques slaves communes ; ensuite la religion orthodoxe.

C’est ainsi que dans les Balkans, la Russie et l’Allemagne s’opposaient. Dans l’empire ottoman, l’opposition était entre la France et l’Angleterre.

 

Suite de l’épisode 9. En Iran, pour des raisons économiques et politiques, la Russie et l’Angleterre s’opposaient. Enfin, l’Angleterre et la France étaient alliées contre la Russie pendant la guerre de Crimée.

Mais dans la période qui s’ouvre ces trois pays, malgré leur opposition, vont s’unir contre l’Allemagne – dont les progrès industriels et le renforcement de son pouvoir maritime-, réclamait une nouvelle règle du jeu dans les rapports internationaux.

Au seuil de la 1ère guerre mondiale, le front devenait plus clair : l’Angleterre, la France et la Russie d’un côté, l’Allemagne avec les empires finissants des Habsbourg et des ottomans de l’autre. L’attentat contre l’héritier de l’empire des Habsbourg par un nationaliste extrémiste serbe en Bosnie était l’étincelle pour mettre le feu aux bois morts des discours haineux des quarante dernières années dans les pays européens.

Episode 10 : les suites de la 1ère guerre mondiale

Au 19ème siècle, les conflits entre les pays européens d’un part et l’affaiblissement de l’empire ottoman d’autre part, ont préparé le terrain de l’indépendance pour les différentes nations des Balkans.

En 1822, la Grèce a conquis son indépendance de l’empire ottoman avec l’aide de la Russie. La défaite des Habsbourg dans les batailles de Magenta et de Solferino contre les français en 1859 et 1861 eût comme résultat l’indépendance et à l’unification italiennes.

La première guerre balkanique dans laquelle les serbes avec l’aide de la Russie et de l’empire Austro Hongrois vainquirent les ottomans conduisit à l’indépendance de la Serbie, de la Roumanie et de la Bulgarie. Puis, ces pays fraîchement indépendants réclamèrent de nouveaux territoires et cherchèrent le soutien parmi les grandes puissances européennes. La deuxième guerre des Balkans éclata en 1913.

Mais à l’ouest de l’Europe également, après la défaite de la France contre les Habsbourg en 1870, Guillaume 1er se proclamât empereur et annexa l’Alsace Lorraine.

Tout ce contexte préparait la guerre de propagande entre les futurs belligérants. Cette propagande était d’ailleurs si forte idéologiquement que même les partis de gauche, traditionnellement pacifistes, y ont participé en glorifiant les passés de leurs nations. Les hommes politiques et intellectuels anti guerres étaient rares : Jean Jaurès, l’homme politique socialiste fût assassiné par un extrémiste nationaliste ; Russel, le philosophe pacifiste anglais fût condamné pour trahison et 64 (1)

Cette première guerre mondiale qui a débuté par l’effervescence nationaliste s’est achevée, après une boucherie humaine de quatre années, par des résultats particulièrement désastreux. Deux exemples de cela dans le domaine de notre voyage : les Balkans et le Moyen Orient.

Dans les Balkans, les différents peuples avaient des langues et des religions diverses et n’avaient jamais eu de destin commun. Les grandes puissances qui les dominaient y avaient développé, chacune, leur culture. Les niveaux économiques se creusant entre pays, leurs différences s’accentuèrent. Les peuples, fraîchement libérés d’une occupation ottomane de 400 ans, n’avaient pas de projet d’avenir commun.

Au Moyen Orient, les conséquences de la 1ère guerre mondiale furent également désastreuses. Au début du conflit, le califat ottoman avait demandé aux pouvoirs religieux d’appeler au djihad afin de mobiliser les musulmans contre la France, l’Angleterre et la Russie. Mais les peuples arabes et notamment leurs élites qui étaient sous la domination des Turcs depuis six siècles n’en voulaient pas car ils souhaitaient se libérer du joug ottoman. De plus, l’Angleterre et la France avaient promis l’indépendance aux arabes, aux kurdes, aux arméniens et aux juifs. Les arabes, forts de cette promesse, se révoltèrent contre les ottomans avec notamment l’aide de Laurence d’Arabie.

Mais les vainqueurs du 1er conflit mondial trahirent leurs promesses notamment vis-à-vis des arabes. Au lieu d’un pays unifié, ils créèrent plusieurs pays, petits et grands : les protectorats de Syrie et du Liban pour la France, la Mésopotamie pour les anglais. Et entre ces deux blocs, des pays indépendants : la Jordanie et l’Arabie Saoudite et par la suite les Emirats. Si les juifs obtinrent leur promesse d’Israël, les arméniens et les kurdes n’obtinrent rien. Ces promesses trahies dans le contexte social tribal et traditionnel de ces sociétés préparaient les conflits du 20ème siècle.

Mais au Moyen Orient, un autre pays qui avait eu une position neutre pendant le conflit mondial, en a subi pourtant des conséquences désastreuses et destructrices : l’Iran.

 

Suite de l’épisode 10. Si les conflits entre l’Angleterre et la Russie avaient engendré une situation favorable pour le mouvement constitutionnel en Iran, pour autant l’accord de 1907 entre les deux belligérants et l’intermédiaire de la France a divisé le pays en deux régions sous l’influence de la Russie et de l’Angleterre. Entre ces deux régions, le gouvernement constitutionnel n’avait pas le pouvoir de collecter les impôts pour le fonctionnement de l’administration de l’Etat. Le pays ne fonctionnait plus et féodaux et bandits faisaient la loi dans ces régions. La sécurité et le renforcement du pouvoir de l’Etat central devinrent des exigences populaires, y compris parmi les constitutionnalistes.

Dans ce contexte, un nouvel élément économique mondial surgit et va marquer l’histoire future de l’Iran. Pendant la guerre, la marine anglaise a remplacé le moteur à vapeur de ses navires par le moteur à fuel ce qui a permis la supériorité de la marine anglaise sur celle de l’Allemagne. Or cette ressource pétrolière est découverte en Iran. Le pays et le gouvernement iranien obtinrent ainsi une aisance financière grâce au pétrole. C’est sur cette ressource que se construira l’économie du pays.

L’entrée de l’Iran dans la période moderne a donc le parfum du pétrole. Les buts et les objectifs libérateurs du mouvement constitutionnaliste furent sacrifiés au profit d’un développement économique et social d’un régime autoritaire.

*****************

carnet du voyage

20 April 2019
Je suis parti de Paris le 9 Avril 2019.
………………….
Il n’y a aucune pierre tout au long de la plaine d’Est,
Qui ne soit entachée du sang de braves gens!Je ne me rappelle plus de qui est cette poésie persane, mais je sais qu’elle a été composée pour « le Khorasan » à l’Est de l’Iran. Mais elle pourrait illustrer aussi cette route qui m’amène à Strasbourg !
La plaine est couverte de champs de colza, mais on sait que ces colzas couvrent aussi des milliers de soldats qui sont tombés pendant la première guerre mondiale -et d’ailleurs la deuxième aussi- sur cette terre.
…..Cela me rappelle le documentaire que j’ai vu sur le rôle qu’ont joué les dirigeants des usines de Citroën et de Renault pendant les deux guerres.
Je vous conseille vivement de le regarder sur «Youtube »Arrivé à Strasbourg, j’ai fait une balade avec un ami au centre-ville. Voici quelques photos de la balade.Statue de Gutenberg : certains Strasbourgeois le réclament comme étant de leur ville.Quand j’étais petit, mon oncle m’a raconté à plusieurs reprises l’histoire d’Albert Schweitzer. Un jour, quand il était écolier, il s’est bagarré avec un autre élève et il l’a battu. Le vaincu s’est relevé en lui disant que si lui aussi mangeait deux fois par semaine de la viande, il serait aussi costaud ! Albert Schweitzer n’a jamais oublié ces mots; il a quitté Strasbourg et il est allé en Afrique pour soigner les malades!
Je ne sais pas si cette histoire est vraie ou inventée par mon oncle pour me faire la morale, mais je suis allé chez Schweitzer dans son village natal pour voir le héros de mon enfance.

Strasbourg

Le lendemain je suis parti vers Salzbourg. Par la route! Je voulais aller visiter Heidelberg, mais vu les embouteillages, j’ai abandonné l’idée !
Je vous invite quand même à regarder le documentaire sur la ville.

 

 

 

Autriche

Salzbourg

 

ttps://www.youtube.com/watch?v=2NQ29X2xsck

 

 

Pour aller de Salzbourg à Zagreb, j’ai parcouru plus de 150 km dans les Alpes. Les tunnels, les protections contre les avalanches et l’équipement des routes sont excellents !

 

 

Sur le chemin de Zagreb je me suis arrêté à Ljubljana, cette petite merveille, la capitale de la Slovénie.

Slovénie’ Ljubljana

On voit dans cette ville aussi bien qu’à Zagreb, les liens culturels et économiques avec le monde germanique et avec l’Italie.

 

Croatie et sa capitale Zagreb

 

la place centrale  de Zagreb                                                  La cimetière de Zagreb
La majorité de la population est d’origine croate, catholique, influencée par les cultures des pays de l’ouest de l’Europe et

l’écriture est latine. Alors que dans les régions de l’est de l’ancienne Yougoslavie, la population est slave, orthodoxe, sous l’influence de la culture byzantine et l’écriture cyrillique.

Bosnie  et sa capitale Sarajevo:

Serbie  Belgrade

 

Belgrade est la capitale de la Serbie, pays du sud-est de l’Europe. L’imposante forteresse de Belgrade, au confluent du Danube et de la Save, constitue son monument le plus emblématique. Elle témoigne de l’importance stratégique de la ville pour les empires romain, byzantin, ottoman, serbe et autrichien, et abrite désormais plusieurs musées ainsi que le vaste parc de Kalemegdan.A Belgrade, la France a un statut particulier pour le rôle qu’elle a joué pour l,indépendance de la Serbie. Il y a aussi un établissement scolaire français à Belgrade

Boulgarie

Sofia

Sofia est la capitale de la Bulgarie, dans les Balkans. Elle se trouve à l’ouest du pays, au pied du massif montagneux du Vitocha. Ses monuments témoignent de ses plus de 2 000 ans d’histoire avec notamment les occupations grecque, romaine, ottomane et soviétique. L’église médiévale de Boyana est ornée de fresques datant du XIIIe siècle. Construite par les Romains au IVe siècle, l’église de la rotonde Saint-Georges est dotée de décorations médiévales et ottomanes remontant au Xe siècle
 Cliquer ici:  IMG_3621

Plovdiv

18.04.2019
Plovdiv est la plus ancienne ville d’Europe encore peuplée. Les premières traces de civilisation trouvées à cet endroit datent de la fin du IIe millénaire av. J.-C.. En 342 av. J.-C., elle fut conquise par Philippe II de Macédoine, père d’Alexandre 1er qui la renomma Philippopolis. Plus tard, elle devint indépendante dans le cadre des royaumes thraces, jusqu’à son intégration à l’Empire romain…….. De nombreuses ruines de la période romaine y sont encore visibles.
Les Slaves s’installèrent dans la région au milieu du VIe siècle. Plovdiv devint bulgare pour la première fois en 815. Au cours des siècles, elle passa successivement entre les mains des Byzantins et des Bulgares, avant que la ville soit conquise par l’empire ottoman en 1364. Même si la ville fut libérée des Ottomans par la Bataille de Plovdiv, en 1878, elle ne fit pas partie de la Principauté de Bulgarie, nouvellement établie. Elle devint la capitale de la région semi-indépendante de Roumélie orientale, jusqu’à ce que cette région rejoigne finalement la Bulgarie en 1885, après la réunification du pays. A cette époque, la ville avait une population d’environ 33 500 habitants, dont 45 % de Bulgares, 25 % de Grecs, 21 % de Turcs, 6 % de Juifs et 3 % d’Arméniens.
À l’époque communiste, après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Plovdiv fut le centre du mouvement démocratique, qui renversa finalement le régime de Todor Jivkov en 1989.
Lamartine* a séjourné à Plovdiv lors de son voyage en Orient, et l’on peut voir dans une
maison près du théâtre antique des photos du port de Marseille légendées ainsi qu’une plaque commémorative, le tout en français.
*Lamartine est connu pour ses poèmes,mais peut être pas assez pour le rôle qu’il a joué pendant la révolution de 1848; je vous conseille d’écouter Henri Guillemet sur YouTube.
Théâtre romaine

Turquie

Edirne

La plus grande ville de l’ouest de la Turquie s’appelle Edirne. Elle a été fondée en 125 après JC sous l’empereur Hadrien est nommée Hadrianopole. Cette ville a été le témoin de plusieurs guerres importantes entre Byzance et les ottomans en 1354. Après la conquête par les ottomans elle devient leur capitale jusqu’à la chute de Constantinople. Les russes ont occupé deux fois Edirne. Dans cette ville il y une grande mosquée très belle dont vous voyez la photo ci dessous. Lorsque on se rend à Istanbul on voit de nombreux champs de colza en fleur et de blé mais aussi de nombreuses industries.

Quatorzième étape :

La ville de Bursa est la première capitale de l’Empire Ottoman, et l’est restée jusqu’à un siècle avant la chute de Constantinople. A l’époque de Byzance, Bursa était également une ville importante de l’Empire romain d’Orient… Après la chute de l’Empire Ottoman, la Grèce occupa et annexa cette ville mais dès 1922, Ataturk récupéra la ville. Aujourd’hui, c’est une ville très industrielle et Renault y a notamment installé une usine. On trouve en quantité des tissus en lin et en coton dans son célèbre bazar.

 

Retour en Europe

 

29/04/2019

Cher compagnons de route,

12 h de marche aujourd’hui dans le quartier historique de la ville d’Istanbul : une citerne, Aga Sophia [Sainte-Sophie], la mosquée bleue, une deuxième citerne, le grand bazar, la tour Beyazit, le palais de Topkapi, le pont Galata.

Demain [30 avril] nous quittons Istanbul, car ça fait trois jours qu’on se douche à l’eau froide ! Une petite promenade le matin et à midi, direction la Grèce.

 

 

Deuxième citerne datant de Byzance

 

Un phénomène nouveau dans les villes du Machrek. À Téhéran, au Maroc et à Istanbul, les relations entre les gens et les chats sont très bienveillantes ! À Istanbul, il y a même de grands chiens qui vivent en ville et la mairie prend soin de leur santé !

 

 

Par rapport à la poésie persane dans le palais de Topkapi : à l’époque des Safavides, la plupart des lettres que les rois adressaient aux Califes Ottomans étaient rédigées en turc, et c’est très souvent que les Ottomans répondaient en persan, en y joignant des poèmes de Ferdowsi et de Nizami.

14/05/2019

 

Récit du voyage , étape de Chanekale,
C’est la 2ème partie du voyage gui commence,on part pour l’Asie,un voyage dans l’espace et l’époque de la Grèce et de la perse antique.
J’ai trouvé le parcours au départ d’Istanbul par le biais de Google pour traverser le détroit des Dardanelles.Ma compagne m’a signalé qu’il n’y avait pas de pont pour traverser le détroit . Après 2500ans,on rencontre le même problème que Xerxes. Pire,lui,il était au courant .
Arrivés à Chanekaleh,une ville et des fortifications faites par les Ottomans.En 1915 Ata turque à la tête de l’armée turque Venac une bataille contre les anglais dont les troupes venaient des états comenwealth.Les soldats anglais n’ont pas bénéficié de “richesses “,seule la mort leur était commune!
Ci-dessus quelques photos :

 

Le cimetière des soldats Turcs de la Bataille des Dardanelles

 

16 May 2019

Récit de voyage : Dardanelles coté Asie

En traversant les Dardanelles, on met les pieds en Asie, où Ulysse construit « le cheval de Troie » pour libérer Hélène enlevée par Pâris. C’est un épisode merveilleux conté dans l’Odyssée d’Homère, le grand poète né à Ionie [Izmir], où nous allons passer cette nuit. Sur notre chemin, nous allons visiter Pergame, le centre de l’Hellénisme.

Ami-e-s, notre caravane est arrivée dans le royaume de Crésus* dans la région de Lydie** dont la capitale est Sardes. Cette ville était également la capitale de la Satrapie occidentale de « Cyrus le grand ».

* Selon Hérodote, l’aristocratie des Étrusques serait d’origine lydienne.
** La Lydie avait pour roi le célèbre Crésus. Sa puissance et sa richesse, réputées considérables, lui venaient des sables aurifères de la rivière et lui valent d’avoir été immortalisé dans l’expression « riche comme Crésus ».
Midas était le roi de Phrygie, royaume d’Asie mineure situé entre la Lydie et la Cappadoce. Une histoire raconte l’aventure arrivée au vieil ivrogne Silène. Celui-ci, suivant une procession en l’honneur de Dionysos, s’égara près du palais royal. Midas et ses gardes le retrouvèrent assoupi et le roi lui offrit de rester quelques jours au palais avant de le rendre à Dionysos. Le dieu récompensa le roi en lui accordant un souhait. Midas demanda que tout ce qu’il toucherait à l’avenir se transforme en or, sans réaliser que cela l’empêcherait de manger et de boire. Assoiffé et affamé, il supplie le dieu de reprendre son présent. Dionysos lui ordonne alors de se laver dans les eaux du Pactole, près de la grande ville de Sardes. Source : Wikipedia

Pergame

Pergame, construite sur une hauteur (335 m), est la superposition de trois villes, réunies les unes aux autres par des escaliers, avec des belvédères et des terrasses supportant des portiques à deux étages. Dans la ville haute se trouvent les bâtiments administratifs (agora, palais, arsenal, bibliothèque, théâtre, temples de Dionysos, d’Athéna Polias, Grand Autel dit Autel de Zeus) et dans la ville moyenne, un magnifique gymnase, les temples de Déméter et d’Héra Basileia, le Prytanée. La ville basse constitue le centre commercial.

Comme je l’ai déjà expliqué dans les épisodes précédents, les déplacements – souvent forcés – donnent lieu à des échanges entre civilisations, ce qui n’est évidemment pas le but de la guerre d’Alexandre quand ce dernier conquit l’Orient ; mais le développement de l’hellénisme après sa mort est un exemple de ce phénomène. Le mariage d’Alexandre avec la princesse sogdiane, Roxane, suivi du mariage de ses soldats avec les femmes de la région facilitent cette interaction entre des différentes cultures. A l’époque de l’hellénisme, plus de 100 villes sont fondées dans les territoires occupés. Elles se nomment : Alexandrie, Séleucie, Antioche, ou encore Khodjent et Ay Khanum qui sont les villes importantes de la civilisation de Bactiare.
La royauté biculturelle est un exemple de cette fusion.

 Sarde

, le lien entre les Achéménides et la Grèce
En 548 avant JC, Cyrus a conquis la Lydie (c’était alors la plus riche colonie des Grecs en Anatolie et sa capitale était Sarde).
Darius construit une route de Persepolis à Sarde sur laquelle il y avait plus de cent relais pour changer les chevaux des messagers royaux. Cette route qui était balisée était aussi utilisée pour le commerce. Une fois les Achéménides arrivés au bord de la Méditerranée avec des navires phéniciens qu’ils avaient, ils traversent la mer jusqu’en Espagne.
Quelques rappels historiques
Xerxès conquit Athènes et brûle leurs temples en 486 av JC.
Alexandre en 330 av JC a conquis la Perse et brûle Persepolis.
Sarde ;Therme romain

Selçu

On est arrivé à Selçu, dont le nom nous rappelle la tribu turcomane. Après la conquête de l’Anatolie et la Syrie, les Seldjoukides ont attaqué Jérusalem. La suite est connue : les royaumes d’Europe sous prétexte de défendre les pèlerins ont mobilisé les masses de paysans, tout en réprimant les mécréants de l’intérieur- entre autres les Cathares. C’est ainsi que trois siècles de croisades sont entamées !
…..Sur les collines de Selçuk, il y a une petite maison dont on dit que la Sainte-Marie a passé les dernières années de sa vie. On avance deux preuves : Saint Jean a construit une église et le concile du « Culte de Marie » s’est tenu près d’ici.
…….La plupart des débats théologiques des premiers siècles du Christianisme ont lieu en Anatolie. En 318, pendant le concile de Nicée, les Aryens sont excommuniés.
…Autre exemple* :
* Le nestorianisme est une doctrine christologique affirmant que deux lectures, l’une divine, l’autre humaine, coexistent en Jésus-Christ. Cette thèse a été à l’origine défendue par Nestorius (né vers 381 — mort en 451), patriarche de Constantinople (428-431). Son enseignement, reconnu hérétique, est condamné. Les nestoriens rejettent les formulations dogmatiques issues du concile d’Éphèse et des conciles suivants. Le nestorianisme est une des formes historiquement les plus influentes du christianisme dans le monde durant toute la fin de l’Antiquité et du Moyen Âge à partir de l’Église d’Orient. Des Églises liées à ce courant du christianisme oriental perdurent à l’est de l’Anatolie et au nord de la Mésopotamie (Turquie et Irak).