Les Voies commerciales
La route commerciale désigne l’itinéraire, le trajet que suivent certaines marchandises pour être vendues à un endroit différent de leur production. Le long de ces routes, il fallait répondre aux besoins des caravanes. Selon la quantité de trafic sur ces itinéraires, des aires de repos, des villages ou des villes émergeront au fil du temps. Au carrefour de routes très fréquentées, les villes se développent et l’organisation urbaine est façonnée par l’économie locale. Un grand village basé sur une économie agricole et une ville construite à des fins militaires sont fondamentalement différents d’une ville commerciale en termes d’organisation interne et de gestion. La ville commerciale est conçue pour le commerce des marchandises. Elle est aussi le lieu d’échanges culturels et de civilisation. Le développement du commerce a conduit à la formation de grandes villes et de métropoles à différentes périodes de l’histoire. Mais parfois, les routes commerciales ont entraîné l’effondrement des villes
Routes commerciales dans les temps anciens.
Les premières routes commerciales se sont développées en Mésopotamie, environ 4 000 avant J.-C. Des fouilles archéologiques à Sumer indiquent la présence d’une sorte de pierre noire de Kerman, de pierres précieuses de Badakhshan et de produits de la vallée de l’Indus. Les Sumériens utilisaient également la route maritime dans le golfe Persique pour le commerce. Le premier lieu d’échanges du golfe Persique s’est établi à Deilman (Bahreïn). Après la période sumérienne, le souverain de l’empire chaldéen, Sargundum (2334-2299) a poursuivi ses conquêtes le long des routes commerciales. Il a conquis notamment deux villes qui étaient deux points de commerce importants : la ville de Marie* connue pour la production du vin et Abla_(Alep) pour le fer.
* »Les listes de produits comprennent des produits tels que la laine, le poisson, l’huile, la farine, les figues, les dattes, l’orge et l’argent. Les marchands ont importé une variété de bitume, de pierres de cristal, de fruits et de nombreux autres articles en Mésopotamie. Dans la ville d’Ur, ces marchands étaient contrôlés par la cour et échangés en faveur du palais. Mais à d’autres moments, les temples les contrôlaient.
À la fin de cet article, vous trouverez plus d’explications sur les voies du monde antique.
Routes maritimes :
Dans les temps anciens, les mers et même les rivières étaient considérées comme une barrière entre les humains vivant de part et d’autre. Surmonter cet obstacle et découvrir les « terres des autres « n’était rien de plus qu’un rêve. Mais le besoin et la curiosité humaine, grâce au savoir-faire de la navigation l’ont permis.
Les voies maritimes étaient à bien des égards plus faciles, plus proches et plus sûres que les voies terrestres. Notamment pour transporter des marchandises lourdes et encombrantes. La première de ces routes connues est la route du golfe Persique. Au millénaire suivant, les Phéniciens, qui étaient vraiment un peuple marin, ont été les premiers à connaître les saisons et les directions des différents vents. Ils ont appris les règles du mouvement des marées. Les étoiles ont fait du ciel leur guide et ont mis toutes les côtes méditerranéennes à leur portée. Ces commerçants ont construit des villes sur la côte méditerranéenne et une centaine de comptoirs sur les côtes et les iles méditerranéennes. Ils ont même atteint l’océan Atlantique, la belle ville de Cadix en Espagne se souvient d’eux. Après cela, ce fut au tour des Grecs d’exporter de l’huile d’olive, du vin, des plats en céramique, du blé et des épices, etc. Apportant du minerai d’argent à Athènes, les descendants des Phéniciens qui s’étaient installés à Carthage, ont commercé grâce à leurs navires. Mais leurs rivaux du nord, les romains, ont pris le contrôle de la mer et des terres pendant des guerres qui ont duré deux siècles.
L’itinéraire des routes maritimes pendant l’Empire romain en Méditerranée et en mer Rouge est connu grâce aux documents commerciaux de cette période. De la même manière, on connaît les voies maritimes des républiques commerciales italiennes (Venise, Gênes, etc.) ainsi que celles des navires chinois vers l’Afrique de l’Est.
Le commerce a non seulement contribué à l’émergence de la géographie, mais aussi au développement de sciences telles que l’astronomie et les mathématiques. De longs voyages en caravane ou en mer ont éveillé la curiosité humaine pour connaître la nature – (les vents, les courants marins, les saisons, les dangers liés aux animaux …). Découvrir d’autres terres et d’autres peuples a permis de se familiariser avec leur mode de vie, leur alimentation. Cela a facilité le transfert d’expériences et de connaissances : d’Inde, non seulement les épices (qui parfument délicieusement la nourriture européenne), mais aussi le chiffre zéro ! De Chine, le papier est arrivé à Bagdad, ce qui a facilité le développement de la science dans le monde. De Perse,la pêche/fruit de perse/
vers la Sicile et son expérience de la gouvernance a été transmise à Rome. Dans le sens inverse, les orientaux ont bénéficié de la pensée et de la philosophie grecques. Rome, avec ses navires marchands, a développé la technique de la construction des routes et des structures hydrauliques dans le monde à cette époque.
Parmi les facteurs qui ont conduit au transfert des connaissances humaines dans le monde antique, le commerce était le moins mauvais ! D’autres facteurs, notamment la guerre, le déplacement forcé de populations et l’occupation des terres d’autrui, etc., étaient tous une source de tragédie et de problèmes ultérieurs…………………………………………… …………………….
Quelques exemples d’anciennes routes commerciales
La voie indienne : Au troisième millénaire avant JC, après avoir traversé le col de Khyber, la route riche et vallonnée de l’Indus pour atteindre le plateau iranien. Cette route a été gérée par les Perses à partir du VIe siècle av.j.-c.
Route d’Azur:
Depuis Badakhshan, après avoir traversé le plateau iranien, elle s’est dirigée vers les ports de la Méditerranée. Cette route est active depuis le troisième millénaire avant JC.
La route royale de Suse – Sard: Construite au VIe siècle avant JC pour relier Sard – près d’Izmir, en Turquie, à Suse et lau golfe Persique, elle a été utilisée principalement à des fins administratives et militaires. L’Autorité Antakya Satrapie et les Ports de la Méditerranée orientale avaient besoin d’un lien rapide entre les Satrapies et le gouvernement central. La route royale bénéficiait de plus de 110 relais pour le repos et l’approvisionnement des voyageurs.
Route des Épices : les marchands grecs et romains se sont rendus en Inde par la mer Rouge et la mer d’Oman depuis le début du XXe siècle avant JC pour y vendre des épices.
Avant cette date, depuis la formation des riches dynastie du Yémen (Reine de Saba) au deuxième millénaire et des riches royaumes du nord de la péninsule arabique – la civilisation nabatéenne en Jordanie aujourd’hui, le centre de « Petra » a ressenti le besoin de traverser le désert d’Arabie saoudite. Et la croissance des oasis le long de la route a conduit au développement des caravanes.
L’Abyssinie et la péninsule arabique étaient reliées à Petra (la ville historique de Jordanie) et au port de Tir au Liban.
De nombreuses routes ont été créés pour le commerce des métaux, par exemple: le cuivre (de Kerman), l’argent (éthane), l’or d’Antakya, à l’ouest de la Turquie et, plus tard, les routes maritimes pour piller l’or du Pérou et des pays de l’ouest de l’Amérique du Sud.
Depuis la Scandinavie et la mer Baltique, grâce à la Volga jusqu’à la mer Caspienne. Les Vikings ont voyagé au Xe / IVe siècle après JC et ont atteint une ville du nord de l’Iran. Jamalzadeh* a décrit l’histoire de ces voyages dans « Histoire des relations Iran-Russie ». Les pièces découvertes au Danemark et dans les pays scandinaves remontent à la période samanide au Xème sc. La pièce aurait été utilisée dans les échanges locaux.
En savoir plus sur la présence des Vikings en mer Caspienne avec ce lien en anglaishttps://en.wikipedia.org/wiki/Caspian_expeditions_of_the_Rus%27
Une autre route parallèle est la mer du Nord scandinave, qui passe par la mer Baltique et passe par Kiev jusqu’aux ports de la mer Noire, et de là à la capitale byzantine de Constantinople-Istanbul.